UQAM2026 : utopie et dystopie de la négociation sur l’enseignement en ligne


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Nous vous proposons une fiction qui anticipe ce que pourra être l’UQAM suite à la présente négociation. L’utopie se réaliserait si nos demandes de négo étaient satisfaites. La dystopie représente une UQAM imaginée, dans un futur pas si lointain, disons 2026, sans règlement satisfaisant. Le sujet aujourd’hui : le maintien de l’offre de cours en présence à l’UQAM.

Dystopie

Imaginons l’UQAM vide. Il n’y a plus de cours en présence ou si peu. Les rongeurs circulent librement à l’intérieur – « On en voit davantage que des étudiants ! » plaisantent les membres du personnel qui fréquentent encore le campus.

Par mesure d’économie des pavillons entiers sont condamnés. L’UQAM doit annuler des baux et louer des bâtiments à des tiers… avec peine puisque le télétravail a rongé la demande pour les espaces commerciaux dans le Quartier latin. Le projet pour la revitalisation du quartier a échoué.

Comment est-on passé de 24 % des cours en ligne en 2023 à plus de 90 % à l’aube de l’hiver 2026 ? Sans que personne l’ait désiré, faute de vision et de limites à la croissance de l’offre en ligne. Tout en affirmant que le présentiel était là pour de bon, l’Université a refusé de limiter l’offre de cours en ligne, y compris dans les conventions collectives SPPEUQAM et SPUQ. La communauté doit se rendre à l’évidence : vœu pieu, chimère, il ne suffisait pas de dire les mots « l’UQAM préservera sa mission » pour qu’ils se réalisent. Ce qui s’est réalisé est plutôt le cauchemar anticipé d’une UQAM désertée… 

Utopie

En 2026, grâce aux limites à l’offre de cours en ligne inscrites à la convention collective du SPPEUQAM, l’UQAM regorge d’étudiantes et d’étudiants, le campus est vivant, le Quartier latin est habité. Les pavillons de l’UQAM s’étendent maintenant à l’ouest, jusqu’aux terrains de McGill et au nord, jusqu’à ceux de l’Université de Montréal.

L’offre de cours en ligne est là, mais son développement est conditionnel à ce que l’offre en présence continue de se développer. Le règlement de la négo a fait que, pour chaque cours en ligne, les étudiantes et étudiants ont aussi le choix de le suivre en présence ; dans d’autres universités, les personnes étudiantes se voient imposer la modalité de leurs cours. La vision a porté ses fruits : les inscriptions augmentent.

Alors que l’administration prétendait ne pas avoir d’appétit pour l’enseignement en ligne tout en l’augmentant à près du quart des cours, c’est l’action syndicale qui l’a forcée à limiter l’offre sous ces modalités. Désormais le cœur de l’identité de l’UQAM inclura le présentiel : une université excellente et populaire, implantée dans son milieu, où les personnes étudiantes acquièrent des savoirs en présence les un.e.s des autres, au sein d’une communauté uqamienne qui porte bien son nom. 

Quelle sera la qualité de cette offre en ligne ? Ce sera le sujet d’une prochaine fiction UQAM2026.

Le comité de négociation de l’enseignement en ligne.