Pionnier de l’étude du terrorisme intérieur, le chercheur Lorne Dawson fait partie du nombre croissant d’universitaires canadiens qui se penchent sur les moyens de prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent, au pays comme à l’étranger. Issus de quelques universités canadiennes et de disciplines très diverses, ces spécialistes échangent dans le cadre de groupes et de programmes axés sur la sécurité et financés par les gouvernements, ainsi que de quelques réseaux universitaires. Le TSAS (Canadian Network for Research on Terrorism, Security and Society) est l’un de ces réseaux. Pour Aurélie Campana, directrice adjointe du TSAS et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits et le terrorisme à l’Université Laval, l’un des grands défis de la prévention des actes violents consiste à déterminer ce qui les déclenche. «Il est rare que quelqu’un se radicalise seul dans son sous-sol», précise-t-elle.