Oyez, oyez, collègues enseignants! Dans la foulée de la tempête pandémique depuis mars, cette rentrée automnale n’était pas la période exaltante de retour sur le campus que nous connaissons d’habitude. La rentrée est ce moment qui emboîte le pas à la douceur de l’été où nous sommes énergisés à l’idée de renouer avec nos collègues sur des projets stimulants, de retrouver de nouveaux visages d’étudiantes et étudiants dans des salles de classe remplies d’enthousiasme et de savoir. Mais cette rentrée, cette année, elle n’a pas eu le même effet. Alors comment pouvez-vous recréer cette stimulation? Dans la science et la nature! Avec une bonne dose de nostalgie. La chimie, la biologie et la psychologie se penchent sur l’impact de l’odorat sur nos émotions.
L’automne et ses mémoires olfactives n’ont pas le même impact sur chacun. Il peut être enchanteur ou déroutant, mais pour la majorité d’entre nous, l’automne est associé à la rentrée scolaire. Car septembre demeure synonyme d’excitation, de la découverte, du nouveau. Nouveaux cahiers, nouveaux profs, nouveaux habits tant d’arômes entremêlés, de papier, d’encre, craie, cuir, bois…
Grâce à la froidure qui se pointe petit à petit, à cheval entre l’été et l’automne, les odeurs s’isolent et s’intensifient en effluves frais et humides d’odeurs musquées et sucrées de moisson, de terre, d’écorce, de fumée de brindilles et de feuilles…
Promenez-vous beau temps, mauvais temps, au choix, déplacez un tas de feuilles sèches et inspirez…! La rencontre entre molécules volatiles et récepteurs déclenchera une réponse viscérale qui pourrait interpeller deux systèmes de votre cerveau fonctionnant en parallèle, l’amygdale et l’hippocampe, le coffre-fort de vos mémoires émotionnelles. Vous me direz si ce n’est pas stimulant!
Marie-Claude Reney
Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale