La loi sur les «locataires aînés», un rafistolage malavisé
Le 10 juin dernier, avant d’entamer la pause estivale, les législateurs québécois se sont fait une belle jambe. À la quasi-unanimité (109 pour, 4 abstentions), ils ont adopté la loi 492, qui viserait à « protéger les droits des locataires aînés », proposée par Québec solidaire. Marquant l’occasion, les sœurs Hélène et Françoise David ont échangé devant les caméras une accolade d’une chaleur tout à fait bipartisane. Et flatteurs d’applaudir, comme dans la fable de La Fontaine. Selon quelle logique un vieillard en santé est-il plus vulnérable qu’une famille monoparentale pauvre? L’Assemblée nationale vient d’adopter dans l’enthousiasme une disposition clairement empreinte d’âgisme à rebours!