Le revenu viable : indicateur de sortie de la pauvreté en 2018


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La publication à l’automne 2017 du rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti et de la troisième édition du plan d’action requis par la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale a mis en évidence l’impact de l’absence d’un indicateur probant pour la sortie de la pauvreté au Québec. Malgré les avertissements d’un avis du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CÉPE) en 2009, ces deux publications ont entretenu la confusion entre la couverture des besoins de base, pour laquelle la mesure du panier de consommation (MPC) constitue un indicateur approprié, et la sortie de la pauvreté, pour laquelle il n’existe pour le moment pas d’indicateur répondant à la définition de la pauvreté donnée dans la loi.

Une nouvelle ligne sous la ligne (3) : augmenter ou réduire les inégalités?


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Dans son troisième et dernier billet de la série autour du rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti, Vivian Labrie explique comment la récente mise à jour économique du ministre des Finances du Québec en rajoute en annonçant des baisses d’impôt qui prennent la même direction que celle observée de 2002 à 2011: redistribuer à des ménages dont les revenus sont au-dessus du seuil de la Mesure du panier de consommation (MPC) des millions qui manquent énormément aux ménages sous ce seuil.

Lire la suite du billet sur le blogue de l’IRIS.

Une nouvelle ligne sous la ligne (2) : quand l’Ontario fait mieux


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Comme mon dernier billet le faisait valoir, dans son rapport publié le 13 novembre dernier, le Comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG) s’est situé dans une approche «pro-marché» qui mise sur le marché du travail pour réduire la pauvreté. Pour inciter à l’emploi, il a recommandé d’installer pour les personnes jugées aptes au travail à l’aide sociale un nouveau seuil de référence à 55% du niveau de couverture des besoins de base indiqué par la mesure du panier de consommation (MPC). Ce faisant, il a passé sous silence plus de 20 ans de croisements d’expertises à l’effet qu’avancer vers un Québec sans pauvreté suppose de s’assurer de la couverture des besoins de base et d’en finir avec la pauvreté au travail.

Une nouvelle ligne sous la ligne (1) : comment baisser les standards


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Le Comité d’experts sur le revenu minimum garanti (RMG) a publié son rapport. Il se présente dans la continuité (style de mise en page compris) du cahier budgétaire 2016-2017, mis à jour en juin 2016, sur Le régime québécois de soutien du revenu. Le document comprend 23 recommandations, certaines qui semblent positives (comme l’attention portée aux situations de non recours), et plusieurs qui pointent vers des reculs (comme la confusion entre l’aide financière et l’aide à l’emploi et de plus grandes discriminations liées à l’aptitude au travail). Il faudra prendre le temps de les analyser en détail. Un élément mérite toutefois qu’on s’y attarde aujourd’hui: le choix d’établir le seuil de référence pour la protection minimale du revenu à l’aide sociale en dessous de la mesure du panier de consommation (MPC).

Un rendez-vous gaspésien sur les inégalités : les niveaux de vie par déciles vus par une centaine de personnes


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Faire le lien entre ce qu’il en coûte pour vivre et les revenus dont disposent les ménages pour fonctionner dans la société est un incontournable pour agir ensemble vers plus d’égalité et de bien-vivre partagé. Apercevoir concrètement les disparités de niveaux de vie qui sont associées à la répartition inégale de ces revenus aussi. Comment en parler de façon constructive? À l’automne 2016, en Gaspésie, une centaine de personnes ont eu l’occasion de vivre une simulation sur les inégalités de revenu et de niveaux de vie par rapport à la couverture des besoins de base, telle qu’indiquée par la mesure du panier de consommation (MPC).

Les niveaux de vie décile par décile : des différences énormes


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Comment nous répartissons-nous dans la société québécoise en dessous et au-dessus de la ligne de ce qu’il faut pour couvrir le strict nécessaire? Dans une note récente, Le déficit humain imposé aux plus pauvres, nous avons utilisé la Mesure du panier de consommation (MPC) comme indicateur reconnu «pour suivre les situations de pauvreté du point de vue de la couverture des besoins de base». Nous avons montré que de 2002 à 2011, ce déficit humain selon la MPC était passé de 2,5G$ à 3,6G$ en dollars constants de 2011. Pendant ce temps le revenu excédentaire au seuil de la MPC des ménages situés au-dessus de cette ligne était passé de 81,2G$ à 91G$.