Le Comité exécutif du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) a rencontré les deux expertes désignées par l’UQAM le 6 mai afin de leur faire part des nombreuses inquiétudes, interrogations et aussi des souhaits des personnes chargées de cours. Une copie de notre Réflexion sur la décentralisation des ressources a suivi le 17 mai. Nous constatons déjà une érosion des pouvoirs de la Commission des études au profit de ceux du Conseil d’administration et un affaiblissement du pouvoir central (rectorat et vice‐rectorats) au profit des doyens. Chaque faculté cherche à se démarquer au détriment de l’image de l’UQAM. Face à cette balkanisation, l’UQAM semble incapable de se positionner et de défendre ses spécificités et ses forces. Nous appréhendons un éclatement de l’UQAM et nous craignons que la décentralisation des ressources financières vers les facultés rende encore plus probable la réalisation d’un tel scénario. Pendant que l’Université de Montréal enclenche un processus de consultation sur la transformation de l’institution, consultation organisée par l’Institut du Nouveau Monde, on procède en catimini à l’UQAM.
L’Université doit présenter à la communauté les principes entourant la décentralisation des ressources. Le nouveau modèle d’allocation des ressources doit impérativement tenir compte des considérations académiques, des missions, valeurs et spécificités de l’UQAM et ne pas se limiter à une analyse comptable des programmes. Nous voulons un nouveau modèle plus collégial, intégrant notamment les chargées et chargés de cours dans le processus de décision. Dans le contexte actuel, avec une gouvernance de l’université opaque et des décisions budgétaires contestables, il nous apparaît difficile d’être enthousiaste à une quelconque décentralisation. Les choix budgétaires fondés sur les seules considérations financières ont certes des effets sur les structures, les ressources et les programmes, mais également sur la santé des employées, employés et des étudiantes, étudiants.