Le phénomène de la privatisation en éducation est de mieux en mieux documenté. On constate qu’il s’agit d’une situation mondiale, qui affecte grandement les missions de l’éducation, de la maternelle à l’université, et qui prend, bien entendu, diverses facettes. Il existe un vaste éventail de pressions sur l’éducation, qu’elles viennent d’entreprises privées, notamment dans le secteur de la recherche universitaire, des fondations, qui ne subventionnent que ce qui leur rapporte ou répond à leurs critères et attentes, ou des grands philanthropes et autres philanthrocrates de ce monde. Au Québec comme dans le reste de l’Amérique du Nord, la privatisation, plus particulièrement dans les universités, a pris un visage plus discret et plus pernicieux. On pourrait résumer la situation en un transfert de la gestion du monde académique vers le technocratique ou managérial. En d’autres mots, au cours des dernières décennies, la traditionnelle cogestion collégiale exercée par la communauté universitaire est passée entre les mains des nouveaux «marchands du Temple».
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