Notre vice-présidente aux affaires universitaires, également enseignante au Département de danse, vient de courir les 42,2 km du Marathon du P’tit Train du Nord en 4 h 8 min. Bien qu’elle coure depuis huit ans, c’était son premier marathon. Voici une petite entrevue avec elle à ce sujet.
J- Pourquoi tu cours?
N- J’ai rien à gérer, je pense à rien. C’est un des seuls moments où je peux décrocher. Je me reconnecte. Je laisse venir du positif, ça me nettoie.
J- Comment tu te sentais pendant la course?
N- Je souriais tout le temps, j’étais vraiment heureuse. La nature était tellement belle, la rivière, la couleur des arbres, les parois de rochers, le soleil… J’avais mal au visage pendant la course, j’avais mal au sourire! (On éclate de rire tous les deux). J’étais juste heureuse d’être dans ce moment-là, ce moment pour lequel je m’étais préparée depuis des semaines et que j’avais anticipé dans le plaisir.
J- Ce n’était pas souffrant?
N- C’est sûr que j’avais mal. Je suis une danseuse et en danse on est habituées à avoir mal. Ce qui enlevait de la douleur, c’était le renouvellement de ma posture, allonger mon corps et être en contact avec le mouvement de mes bras. Aussi, bien des gens disent qu’on frappe un mur à plus ou moins 35 km. À 34 km, je me suis rendue compte qu’il n’y avait que 8 km à faire. Pour moi, c’est rien 8 km… Là, je suis devenue triste parce qu’il me restait peu de temps de course à faire. Mais je n’ai pas frappé de mur.
J- Comment as-tu fini la course?
N- En sprintant! En sprintant pendant environ 5 minutes!
J- Pendant 5 minutes?
N- Oui, sur environ 1 km, et en criant aussi quand je suis arrivée vers la fin, quand tu arrives avec la haie d’honneur qui crie elle aussi. J’arrêtais pas de courir, j’aurais couru encore!
J- J’imagine que tu vas faire d’autres marathons.
N- Je vais faire celui d’Ottawa, en mai prochain.
J- En tout cas, bravo! Bravo pour ta détermination! Je sens tout ton bonheur d’avoir réussi ce marathon.