Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM condamne fermement la répression politique mise en oeuvre par la direction de l’UQAM en menaçant d’expulsion neuf étudiantes et étudiants, dont une représentante au Conseil d’administration. Elle met ainsi en danger la démocratie même au sein de notre institution, envoie le message qu’elle est prête à s’attaquer personnellement à ceux qui interrogent ses choix budgétaires et elle provoque une radicalisation de la situation. Le SCCUQ ne peut dès lors que se demander si ces menaces d’expulsion ne sont pas le résultat d’une commande politique visant, à plus long terme, à empêcher tout mouvement de contestation de la politique d’austérité dans nos murs. Les membres du Comité exécutif du SCCUQ invitent l’ensemble des personnes chargées de cours à signer la pétition initiée par les étudiantes et étudiants ciblés par l’administration et par leur comité de soutien.
Ces étudiantes et étudiants ont reçu des avis disciplinaires, énonçant une série d’éléments qui leur sont reprochés. S’ils sont reconnus coupables à la suite d’une procédure administrative sans droit de défense en bonne et due forme, ils sont passibles d’exclusion, temporaire (un an) ou définitive. Ces faits se déroulent dans le contexte de votes de grève légitimement adoptés par une majorité d’associations étudiantes facultaires.
À l’UQAM, il n’y a pas de piquetage en soutien aux grèves. Des équipes étudiantes font plutôt la tournée des salles afin de rappeler les mandats de grève. Ces levées de cours se déroulent bien, mais nous dénonçons également la présence accrue de gardiens de sécurité, certains ressemblant davantage à des bouncers de club et exerçant de l’intimidation.
Ces grèves visent à appuyer les luttes citoyennes contre le régime d’austérité du gouvernement libéral en place. Nous partageons la critique étudiante, car les compressions budgétaires attaquent les universités, la qualité des conditions d’enseignement et des emplois.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que, depuis janvier, nous avons unanimement dénoncé les hypothèses de compressions budgétaires présentées par l’administration de notre établissement aux représentantes et représentants des syndicats œuvrant à l’UQAM. Nous continuons à étudier les budgets et à refuser les coupes proposées par l’administration.