Cette semaine a été particulièrement occupée par la réponse de la Table des partenaires universitaires (TPU), regroupant l’ensemble des syndicats et des associations étudiantes du monde universitaire, et du Regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), au Document de réflexion et de consultation du Scientifique en chef du Québec que l’on peut consulter ici : L’université québécoise du futur. Tendances, enjeux, pistes d’action et recommandations.
Symptomatiquement, les personnes chargées de cours et les autres employé-e-s des universités sont dramatiquement absentes de la réflexion, tournant autour des directions d’établissement, des professeurs permanents et… des entreprises privées! Prétendant répondre aux défis de demain, en construisant l’université québécoise du futur, ce document de consultation ne fait que reproduire et tâcher de légitimer la mondialisation marchande de l’enseignement supérieur, que nous dénonçons depuis au moins 30 ans. De plus, en excluant la plupart de la communauté universitaire du débat, on maintient les structures verticales héritées d’une université moyenâgeuse.
La FNEEQ et la TPU participent à ces consultations pour défendre la place qui nous revient dans les universités et pour préserver nos conditions de travail en résistant à une pérennisation d’un enseignement à distance « taylorisant », précarisant ainsi le rôle des enseignantes et enseignants à contrat.
On peut lire une lettre d’opinion, de six personnes siégeant à la TPU, dont Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ, et qui est adressée au scientifique en chef du Québec et à la ministre de l’Enseignement supérieur.