Nous avions jusqu’au 21 février pour poser notre candidature pour les quelques cours offerts au trimestre d’été. Les attributions seront dévoilées à compter du 29 février et la date limite pour les réponses a été établie au 5 mars. Combien ressentiront un petit peu d’appréhension samedi prochain en allant sur Accent voir s’ils auront le privilège d’enseigner en mai et juin?
Même si les mécanismes d’attribution des charges de cours sont connus et bien encadrés par la convention collective, la chose conserve malgré tout un petit air de loterie. Trois fois par an, le doute s’installe avec son lot d’inquiétudes qui ne connaîtront de répit qu’au matin des trois jours… fatidiques. Pour les uns ce sera alors un grand soupir de soulagement, pour d’autres une lourdeur oppressera momentanément la respiration. On s’en remet toujours, mais ces instants de vie n’ont rien de bien agréables. Par pudeur, teintée de fierté, il en est rarement question entre nous.
Parmi les éléments inconnus de l’équation, il y a bien évidemment les EQE, les exigences de qualification pour l’enseignement. Chacun, chacune connait les siens, mais rarement sait-on avec précision avec qui nous les partageons. Ainsi, l’horizon de certitude ne s’étend guère au-delà des quinze semaines que durera le trimestre suivant.
Est-ce cela qu’on appelle la précarité?