Dans un bref communiqué envoyé en soirée mardi «aux doyennes, doyens et aux directions de département», la direction de l’UQAM déclare, entre autres, avoir «pris la décision de maintenir le calendrier du trimestre d’hiver 2015» et que ce dernier «ne sera donc pas prolongé». Et pour que les choses soient bien claires, elle énonce s’attendre à ce que «les professeures, les professeurs, les personnes chargées de cours et les maîtres de langue se présentent en classe afin de dispenser leurs cours […] et ce, peu importe le nombre d’étudiantes et d’étudiants présents en classe». En décrétant, qui plus est, le maintien des «ententes d’évaluation conclues au début du trimestre… telles quelles», la direction fait preuve d’une rigidité inédite. Elle interdit ainsi aux membres du personnel enseignant de convenir avec leur groupe-cours de modalités de rattrapage et d’évaluation dans les situations où des cours ont été levés, et elle pénalise de ce fait les étudiants grévistes.
La direction rompt ainsi avec les pratiques collégiales qui ont cours à l’UQAM d’adopter des aménagements au calendrier universitaire dans le but de maintenir la qualité de l’enseignement et des diplômes et de permettre, pour ce faire, des mesures de rattrapage. De plus, elle instrumentalise les professeures, professeurs, maitres de langue et personnes chargées de cours dans le conflit qui l’oppose aux associations étudiantes en les considérant ouvertement comme de simples exécutants de directives autoritaires. Dans cette perspective, le Comité exécutif du SPUQ rappelle que c’est à la Commission des études qu’il revient de déterminer, à sa réunion du mardi 14 avril prochain, les modalités de validation des activités de formation de la session d’hiver 2015.