Automne 2015. Marie-Ève Maillé est invitée à témoigner comme experte dans une action collective contre le projet éolien de l’Érable, dans le Centre-du-Québec, dont elle a étudié les impacts sociaux dans le cadre de son doctorat. En acceptant l’invitation des citoyens, la jeune diplômée de l’UQAM est loin de se douter des péripéties judiciaires qui l’attendent…
Visée par une ordonnance de la cour qui la force à remettre certains documents à l’entreprise, Marie-Ève Maillé décide de se battre pour préserver la confidentialité de ses données de recherche. Elle estime que c’est là son devoir éthique de chercheuse. Sans ressource, elle devra se démener pour trouver un avocat qui accepte de défendre gratuitement sa cause. Son université, qui l’avait abandonnée à son sort, finira par la soutenir à la suite de pressions et de dénonciations médiatiques.
Avec un humour décapant, Marie-Ève Maillé livre un récit haletant de cette saga judiciaire qui se termine bien, «comme dans un film où les gentils gagnent à la fin». Mais ce témoignage courageux soulève des questions troublantes en matière de recherche scientifique, de responsabilité institutionnelle et d’accessibilité à la justice.
«C’est dans l’espoir de mieux outiller le milieu de la recherche scientifique, et surtout ces jeunes chercheuses et chercheurs que la précarité rend d’autant plus vulnérables à ce genre d’attaques, que je rédige cet essai. Pour garder une trace de la bataille que j’ai menée.»
— Marie-Ève Maillé
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