Un rapport de recherche de recherche sur le harcèlement de rue que vivent les fillettes et les jeunes filles à Montréal vient de paraître. Intitulé : « Le harcèlement de rue envers les jeunes : de la recherche à l’action », le rapport révèle une situation qu’un très grand nombre de femmes, très jeunes et moins jeunes, de Montréal et d’ailleurs, connaissent malheureusement trop bien, parce qu’elles l’ont vécue. C’est plutôt brassant et choquant comme situation, mais cela vaut la peine, et le temps, de s’y arrêter. On peut télécharger le rapport par ici, via le site Internet du Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal. À ce sujet, Marie-Andrée Chouinard du Devoir signait d’ailleurs le 4 mai, un éditorial intitulé « Dès 10 ans, elles sont aux aguets ».
On peut lire l’extrait qui suit dans la conclusion de ce rapport : « Nous avons vu que la majorité des violences qui caractérisent le harcèlement de rue commis envers les jeunes femmes sont le fait d’adultes, en l’occurrence majoritairement des hommes, des anonymes. Leurs pratiques sont sexualisantes et infantilisantes, et prennent différentes formes, depuis les interpellations verbales et rappels à l’ordre, jusqu’aux prises physiques sur les corps, en passant par la traque et le chantage. Les témoignages montrent aussi que le harcèlement de rue se produit souvent de jour, dans des espaces du quotidien, fréquentés au moment des faits. La récurrence de ces actes, le fait qu’ils soient commis par des adultes, au vu et au su d’autres adultes, font basculer la violence du côté de l’ordinaire. »