Entre vous et moi


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L’UQAM a géré le dossier d’attribution du contrat de gardiennage dans une totale opacité. Le devis d’appel d’offres, le contrat et le débat au Conseil d’administration font l’objet d’un avis de confidentialité. Selon La Presse, 10 entreprises ont pris possession du devis, trois d’entre elles ont déposé une soumission et l’une d’entre elles a été rejetée. Il ne restait donc que deux soumissionnaires. Un tel processus opaque ne peut que soulever des questions à la lumière des stratagèmes dévoilés par la Commission Charbonneau. Les deux soumissionnaires étaient-ils de connivence pour amener l’UQAM à accepter le contrat le plus coûteux des universités montréalaises? L’Université a-t-elle confectionné le devis de façon à s’assurer que Garda l’obtienne? Une telle gestion des deniers publics est inacceptable. Même les grandes universités privées américaines et l’Université de Montréal font preuve de beaucoup plus de transparence.

Cette culture de la confidentialité est en train de devenir la norme à l’UQAM. Le Plan de résorption du déficit 2016-2019 n’y échappe pas, et ce même s’il aura des conséquences sur la qualité de l’enseignement, les conditions de travail des employées et employés et l’ensemble des services aux étudiantes et étudiants. Le gouvernement tient au moins des commissions parlementaires pour de tels projets. Et les syndicats en négociation se voient demander une clause de confidentialité pour tous les documents du Conseil d’administration. Triste fin de carrière pour madame Lise Bissonnette qui cautionne une dérive vers la grande noirceur allant à l’encontre des valeurs de transparence qu’elle a si chèrement défendues… jadis.

Richard Bousquet
Vice-président à l’information du SCCUQ