Élections fédérales et itinérance : une occasion majeure de faire avancer les demandes du RAPSIM


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Afin d’obtenir les engagements nécessaires des différents partis dans la lutte à l’itinérance, le RAPSIM organise le jeudi 10 septembre à 10h une tournée électorale au départ de la Place Vauquelin (à côté de l’hôtel de ville, 275 rue Notre-Dame Est; métro Champ-de-Mars). Car une autre vision fédérale en itinérance est possible !

Par le passé, les différents partis d’opposition ont tous soutenu les demandes du RAPSIM concernant la Stratégie de partenariat de lutte à l’itinérance (SPLI). Il est donc essentiel de se mobiliser maintenant, dans le cadre de la campagne électorale, afin d’obtenir des engagements publics sur les demandes suivantes :

  • Le rétablissement du caractère généraliste et communautaire de la SPLI
  • Une hausse de l’aide fédérale en itinérance de 20 à 50 millions de dollars par an pour le Québec, et ce dès le budget 2016-2017
  • Un réinvestissement du fédéral dans le logement social

Parvenir à ce que les différents partis prennent position en faveur de ce retour à une approche globale et à une hausse de l’investissement dans la lutte à l’itinérance représente un levier de tout premier ordre pour la suite des choses. En effet, une fois le nouveau gouvernement élu, le RAPSIM aura ainsi une base solide sur laquelle l’interpeller pour que ces engagements ne restent pas lettre morte et deviennent rapidement une réalité.

UniEs pour défendre l’approche globale en itinérance

La réorientation de la SPLI vers le Logement d’abord, choix fait par le gouvernement conservateur, n’est pas une fatalité. A la faveur d’un changement de gouvernement le 19 octobre, de nouvelles ouvertures sont fortement possibles en vue d’un retour à une approche globale dans la lutte à l’itinérance.

Pourquoi devons-nous nous mobiliser pour défendre cette approche globale?

Parce que le Logement d’abord ne peut répondre à tous les besoins et laissera de côté de nombreuses personnes en situation et à risque d’itinérance ne rentrant pas dans les critères. Or nous devons faire en sorte que toutes les situations et personnes soient considérées, pas seulement les plus visibles.

Parce que la réorientation de la SPLI va produire de l’itinérance. En coupant dans des services pourtant essentiels notamment en prévention, la vision fédérale actuelle va sans nul doute fragiliser nombre de personnes déjà sur le fil et créer de nouvelles situations d’itinérance.

Nous avons l’occasion de contrecarrer cette réorientation et de revenir à une approche dans laquelle le communautaire retrouve sa place pleine et entière dans la formulation des interventions à privilégier et où toutes les personnes sont prises en compte… Saisissons-la!

Anne Bonnefont
Organisatrice communautaire au RAPSIM