Un troisième trimestre complet en « démerdentiel », c’est ça la formation à distance?
Si notre contexte d’enseignement en non-présentiel est si difficile présentement, c’est que l’UQAM peine à comprendre l’importance de recréer différemment le lien de proximité avec les étudiant-e-s lorsque le contact en classe est impossible. L’Université persistera-t-elle cet hiver dans ses prétentions qu’elle n’a pas à offrir aux chargées et chargés de cours des conditions de travail adaptées, sous prétexte que la convention collective ne distingue pas les types d’enseignement? C’est à suivre, et le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM continuera haut et fort ses revendications!
Le contexte exceptionnel d’enseignement actuel n’a rien à voir avec une formation à distance en bonne et due forme, celle-ci référant plutôt à des cours développés spécifiquement pour se dérouler en ligne. Pour une formation à distance où la réussite étudiante est au rendez-vous, il faut notamment, en amont, réaliser un énorme travail de conception avec des stratégies pédagogiques distinctes et du matériel conçu pour être en support d’interactions virtuelles dans des classes à échelle humaine; tout ce que l’UQAM n’offre résolument pas, même sous une forme adaptée, ni aux chargé-e-s de cours ni aux étudiant-e-s.
Avant la crise sanitaire, l’UQAM affichait déjà sa volonté d’entrer dans la course au développement de cours à distance. Tout indique que cette volonté sera décuplée, ce qui n’est pas garant d’un meilleur avenir si ce n’est pas fait en collaboration avec les chargées et chargés de cours. C’est pourquoi le Comité de négociation du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM travaille à baliser les conditions de travail à distance pour notre projet de convention collective.
À tous les membres du SPPEUQAM-CSN : il ne faut pas manquer pas la présentation de votre Comité de négociation lors du Conseil syndical du 10 novembre, sur la plateforme Zoom!
Le Comité de négociation
Benoit Coutu, Marielle Lacombe, Jean-Baptiste Plouhinec et Nancy Turgeon