Chronique de négo

Bilan de la négo

Lors de notre dernière assemblée générale, qui s’est tenue le 29 septembre dernier, notre comité a présenté un bilan des neuf derniers mois à la table de négociation.

18 séances de négociation plus tard, force est de constater, comme nous en avons collectivement convenu, que la partie patronale ne souhaite pas engager de réel dialogue sans que des moyens plus sérieux que la simple discussion ne soient mobilisés. Ceci se constate tant pour les sujets ayant été négociés de manière plus approfondie (EQE, Varia, supervision de stage et formation à distance), que dans les réponses préliminaires à nos autres importantes revendications (stabilisation de l’emploi, reconnaissance institutionnelle et appréciation des enseignements), sans compter les propositions de reculs contenues au cahier de demandes patronales.

En conséquence, nous avons adopté à l’unanimité que l’assemblée générale « appuie l’équipe syndicale dans ses actions avec les membres visant une escalade de moyens de pression en vue d’obtenir un règlement satisfaisant ». Il va sans dire que lorsque l’ensemble des moyens de pression est envisagé, nous signifions, comme le réitère notre communiqué paru le 4 octobre, que tout moyen qui pourrait être nécessaire à l’obtention d’une entente satisfaisante est actuellement à l’étude.

Cet engagement dans une nouvelle phase de la négociation fait suite à une volonté patronale affichée de précariser tous azimuts. Cette volonté se traduit à la table de négociation par une surdité complète du comité patronal à la quasi-totalité de nos demandes concernant l’amélioration des conditions de travail. On est en droit de se demander quelle est la position de la rectrice, étant donné que cette position semble en parfaite opposition avec les engagements qu’elle a pris il y a maintenant deux ans, devant notre assemblée, alors qu’elle était candidate au rectorat ?

Les conditions de travail déplorables auxquelles nous avons dû nous atteler, tentant au mieux de répondre aux exigences d’une situation sanitaire hors du commun, ne semblent pas avoir ému la partie patronale, bien au contraire. Le fait d’avoir accepté de nous soumettre à ces conditions (d’enseignement en ligne par exemple) semblerait au contraire avoir eu pour effet de créer, selon l’employeur, un précédent!

En terminant, voici un bref retour sur la 19e séance de négociation ayant eu lieu le 6 octobre. Votre comité de négociation a relancé la partie patronale sur l’absence de mandat sur la formation à distance, alors que le dernier courriel du vice-rectorat à la vie académique laissait présager un élargissement de l’offre de cours à distance cet hiver. La séance a également porté sur notre demande-phare sur la stabilisation de nos emplois. Nous avons souligné l’apparente contradiction entre, d’une part, la position initiale de l’employeur de se montrer ouvert à trouver des solutions pour diminuer notre précarité et, d’autre part, les refus aux nombreuses demandes syndicales permettant aux professeures et professeurs enseignants d’obtenir davantage de charges de cours, sans compter les demandes patronales nous précarisant davantage. La balle est donc dans le camp de l’employeur. Nous attendrons impatiemment de voir si le comité patronal arrivera avec de meilleures solutions pour endiguer notre précarité, s’il est prêt à réviser sa position sur nos revendications ou à tout le moins à les considérer avec davantage de sérieux. La prochaine séance de négociation est prévue le 1er novembre; d’ici là, espérons que le temps porte conseil à la direction de l’UQAM!

Afin de faire valoir notre droit à des conditions de travail simplement décentes, nous allons devoir, comme les échanges en assemblée générale l’ont évoqué, nous mettre en mouvement. C’est donc avec toute la responsabilité qui nous incombe et le sérieux des décisions prises collectivement que nous vous invitons à répondre aux sollicitations adressées par le comité mobilisation-intégration du SPPEUQAM. La motion de félicitations qui nous a récemment été adressée nous encourage à poursuivre avec acharnement notre travail. Merci pour votre soutien!

Le Comité de négociation
Benoit Coutu, Marielle Lacombe, Jean-Baptiste Plouhinec et Nancy Turgeon, vice-présente à la convention collective