Chronique des relations de travail : les tristes conséquences de la réduction du budget des auxiliaires d’enseignement


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Plusieurs d’entre vous ont remarqué depuis le début du trimestre d’automne une baisse modérée voire drastique des budgets alloués aux auxiliaires d’enseignement. Dans certaines unités administratives (faculté, département, école) la situation budgétaire est si mal en point que des heures allouées pour les auxiliaires de correction n’ont pas changé ou ont diminué malgré une forte hausse des inscriptions dans un groupe-cours. Dans d’autres cas, ces heures doivent être partagées avec la surveillance d’examen.

Il va sans dire que les premières victimes de la surcharge de travail qu’occasionnent ces coupes sont les personnes chargées de cours, lesquelles sont obligées d’effectuer des tâches en surplus pour combler le manque de ressources. Pendant ce temps, l’UQAM se fait la vie belle, justifiant les réductions au nom des investissements immobiliers, tout en diminuant considérablement l’offre de cours en présentiel. Pour les anciennes et anciens ce n’est que l’histoire qui se répète, et comme toujours, ce sont encore les plus précaires de l’université qui paient la note.

Nous dénonçons haut et fort cette dégradation des conditions de travail des personnes chargées de cours. Par le fait même, nous dénonçons aussi que cette fâcheuse situation nuit au travail des étudiant.e.s appelés à effectuer des tâches d’auxiliariat d’enseignement, qui, comme nous, doivent toujours en faire plus avec moins. Au final, ces coupes et dégradations de nos conditions de travail ont de tristes conséquences sur l’enseignement et le soutien aux étudiant.e.s, et ultimement sur les inscriptions dans les différents programmes de l’UQAM et ce, tout en accentuant les tensions existantes entre les directions et les membres du corps professoral.

Amel Aloui, Benoît Coutu, Jean-Baptiste Plouhinec, pour le Comité des agentes et agents de relations de travail (CAART)