2012, ça vous dit quelque chose? Oui, c’est la grève étudiante, soutenue par une grande partie de la population, mais odieusement réprimée par la police montréalise. Et bien, la Ville de Montréal vient de régler 16 actions collectives suite à des événements d’arrestations et de détention abusives lors la grève étudiante de 2012. « Dans chacun des dossiers, les demandeurs alléguaient que les forces policières de la Ville de Montréal avaient porté atteinte aux droits fondamentaux des manifestants et leur avaient causé des dommages », a résumé le juge Martin Sheehan, de la Cour supérieure, dans sa décision rendue la semaine dernière. » C’est ce que nous apprend le journaliste Philippe Teisceira-Lessard dans un article publié dans La Presse, le 28 février, que l’on peut lire de ce côté.
Un rapport publié en juin 2015 par la Ligue des droits et libertés documente d’ailleurs 55 arrestations de masse au Québec, entre 2011 et 2015, à la suite desquelles près de 6 000 personnes ont été accusées d’infractions relatives aux manifestations. À ce sujet, l’Association des journalistes indépendants du Québec nous indique qu’au « cours de cette même période, des journalistes couvrant les manifestations rapportent avoir été verbalement intimidés, agressés et arbitrairement détenus ou arrêtés par la police. Si les tensions entre la police et les journalistes augmentent partout au Canada depuis plus de dix ans, le problème est devenu endémique à Montréal. »