Les plus âgées et âgés, et les plus jeunes qui s’intéressent à l’histoire syndicale, ou à l’histoire tout court, se souviendront sans doute du Front commun de 1972, à l’époque du régime Bourassa, alors qu’un salaire de 100 $ par semaine était revendiqué pour les travailleuses et travailleurs de la fonction publique. Sous le poids des revendications et de la mobilisation sociale, le gouvernement du Québec emprisonnera les chefs des trois grandes centrales syndicales, une première en Amérique du Nord.
Pour s’y replonger, ou s’y tremper l’orteil, on peut lire cet article de Denis Lessard paru dans La Presse du 30 avril, où il est mentionné que « Le front commun de 1972 avait été une grande victoire », a soutenu en entrevue cette semaine Daniel Boyer, président de la FTQ. Avec la CSN et la CSQ, la centrale vient d’annoncer un nouveau front commun, 50 ans après le premier, pour la prochaine série de négociations avec Québec. Les conventions seront échues le 1er avril 2023. Les 100 $ par semaine n’avaient pas été obtenus à la suite de cet affrontement, mais en 1974. « Il ne faut pas évaluer les résultats à brève échéance », observe M. Boyer.
À souligner, ce récent numéro de la revue À Babord, sous le titre « Renouveler le syndicalisme », sur lequel nous reviendrons incessamment. On peut trouver le sommaire ce numéro par ici et la revue dans toutes les bonnes librairies et certains kiosques d’informations.