Le 1er novembre 2021, le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) a demandé la nomination d’un médiateur-conciliateur, nommé par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, afin de tenter de dénouer l’impasse actuelle pour le renouvellement de notre convention collective. Après onze mois de négociation, force est de constater que les demandes syndicales ne sont toujours pas prises au sérieux et que seul le comité de négociation syndical se prête à l’exercice de contre-propositions afin d’arriver à un règlement satisfaisant.
La demande de conciliation-médiation survient alors qu’une séance de négociation prévue le 1er novembre devait être consacrée à une réponse patronale sur nos demandes visant à stabiliser nos emplois. L’employeur s’était initialement montré ouvert à trouver des pistes pour diminuer notre précarité, mais a paradoxalement présenté des demandes patronales nous précarisant davantage tout en balayant aussi du revers de la main nos multiples solutions. Parmi celles-ci figurent la panoplie d’outils permettant de préserver nos charges de cours, comme le lien d’emploi, la reconnaissance des exigences de qualification à l’enseignement (EQE) d’autres unités d’embauches, les balises à la procédure interne et à la clause réserve ou les fonds de formation et de recherche et recherche-création. Le comité de négociation syndical n’a donc pas pu entendre la réponse tant attendue du comité de négociation de l’UQAM sur ces sujets, car ce dernier a annulé l’importante séance de négociation du 1er novembre!
La demande syndicale de conciliation devenait alors inévitable. De très nombreux efforts d’argumentation, d’exemples et de contre-propositions ont jusqu’ici été déployés pour faire comprendre à la partie patronale pourquoi les membres tiennent à améliorer diverses conditions de travail et comment cela peut être accompli dans l’intérêt tant de l’UQAM que des professeures et professeurs enseignants. Malgré tout cela, les réactions patronales demeurent très minces, voire inexistantes. Et ceci tant sur les thèmes des EQE, de la formation à distance, de nos divers droits et de la supervision de stage que sur les incontournables demandes visant à endiguer notre précarité.
Nous reverrons donc l’employeur aux locaux du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, en présence d’une conciliatrice ou d’un conciliateur. Espérons que cette intervention incitera l’employeur à prendre l’exercice de négociation davantage au sérieux.