Les 1er, 2, 3 et 4 juin 2021 s’est tenu le 33e congrès de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), intitulé « La parole est aux actes ».
Notre syndicat étant un de ceux qui comptent le plus de membres au sein de la fédération, nous avons pu former une délégation de 18 personnes en plus du président Olivier Aubry et de la vice-présidente à la convention collective, Nancy Turgeon, qui siégeaient tous deux au Bureau fédéral. La délégation du SPPEUQAM s’illustrait par la richesse de sa composition. On y comptait 13 femmes et 5 hommes, de tous âges, porteuses et porteurs d’expériences et de savoirs culturels variés, et provenant de disciplines scientifiques différentes, ce qui en soi contribuait à une diversité d’approches des sujets abordés.
Vos représentantes et représentants ont pu prendre connaissance des activités de la fédération de la période 2018-2021, un mandat marqué par un changement de gouvernement, les négociations des conventions collectives du secteur public et les effets de la pandémie de Covid 19 qui ont touché tout un chacun à l’échelle mondiale, tandis que l’enseignement, à titre de service essentiel, se devait de maintenir le cap.
Ce cap, nous l’avons maintenu, non sans tourmente, alors que nous étions interpellés par le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur pour lequel nous n’avons pas été consultés, les événements qui ont mené à la commission portant sur la liberté académique sans que les chargées et chargés de cours ne soient adéquatement représentés ou encore le Chantier de l’université québécoise du futur et la Charte de la langue française, tout cela sur fond de changements climatiques, qui s’ils ne sont pas drastiquement contrés, rendront rapidement caduques toutes nos autres luttes.
Mais revenons-en au déroulement de ce congrès pour n’en relever que quelques événements non exhaustifs mains néanmoins remarquables. Comme mentionné lors de notre infolettre du 3 juin dernier, une table ronde portant sur les réalités autochtones nous a permis d’entendre les témoignages et préoccupations du représentant politique, Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) et de la représentante et militante syndicale, Marlène Paul, venus échanger sur l’importance de l’éducation et le rôle des enseignantes et enseignants dans la transformation du rapport entre Québécois et Autochtones. L’échange a aussi porté sur le Plan d’action de l’APNQL sur le racisme et la discrimination qui contient 140 recommandations à mettre en œuvre.
Les membres de notre délégation ont pu se prononcer sur les transformations de la profession enseignante et de l’action syndicale, apportant leurs expertises et leurs perspectives qu’ils avaient l’opportunité de partager et de comparer à celles de leurs collègues issus d’autres milieux d’enseignement des cégeps et des universités, lors des ateliers consacrés à ces sujets.
Dans le cadre de ce congrès, notons également l’élection ou la réélection de plusieurs d’entre nous dans les instances de la FNEEQ, notamment Stéphane Daniau, élu au Comité école et société où il rejoint Ricardo Penafiel, reconduit dans ses fonctions, Jean Régnier, réélu au Comité précarité, relève et vie syndicales, Astrid Tirel, réélue sur le Comité interculturalité, discrimination et racisme systémiques au travail et en éducation et Olivier Aubry, réélu au Bureau fédéral pour le Regroupement université.
La période d’élections a cependant opposé deux candidate et candidat de mérite au comité exécutif, car Richard Bousquet et Christine Gauthier briguaient tous deux la Vice-présidence du Regroupement université. L’une et l’autre s’étaient préalablement présentés à l’équipe syndicale du SPPEUQAM. Leurs vidéos respectives sont accessibles sur le site de la FNEEQ. https://fneeq.qc.ca/fr/congres_2021/
Richard Bousquet, chargé de cours de notre syndicat et jusque-là titulaire du poste, a entre autres mis en lumière son parcours, son leadership, son sens de la solidarité, son esprit d’équipe, sa recherche de consensus et de débats sereins ainsi que ses préoccupations concernant la liberté académique et les modes d’enseignement.
Pour sa part, Christine Gauthier, présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval, a fait part de sa vision sur les changements qui s’imposent, l’importance de la prise en compte des chargées et chargés de cours dans le projet d’université du futur, la multiplication des actions, la coordination du travail de toutes et de tous et l’importance d’un travail étroit avec les comités, le tout illustré par des exemples. Christine Gauthier a remporté cette élection et devient ainsi vice-présidente du Regroupement université. Nous la félicitons pour sa nouvelle fonction! Dans le même temps, nous saluons le travail accompli par Richard Bousquet et son engagement. Nous lui souhaitons du succès dans ses prochaines activités.
La liste détaillée des personnes élues, des résolutions adoptées et documents relatifs à tous les sujets traités en congrès sont accessibles sur le site Internet de la FNEEQ.
Il y en aurait encore beaucoup à dire, mais remercions tout d’abord nos collègues pour leur participation au congrès et n’hésitez pas à faire connaître votre souhait de participer en écrivant à tirel.astrid@sppeuqam.org, car il nous faut former une délégation pour le prochain conseil fédéral extraordinaire qui aura lieu dès le mois de septembre, sur le thème de la liberté académique!
Solidairement,
Astrid Tirel
Vice-présidente aux relations intersyndicales