«Gouvernance», «clientèle étudiante», «internationalisation», «assurance qualité»…: un nouveau lexique, de nouveaux concepts ont intégré le milieu de l’enseignement supérieur depuis plus d’une vingtaine d’années. Autant de petits pas qui nous ont progressivement entraînés vers une autre vision de l’éducation. Inoffensif en apparence, ce glissement a entraîné une nouvelle approche du savoir, une nouvelle conception de l’enseignement et de sa «gestion», une nouvelle définition des principaux acteurs de l’enseignement supérieur, étudiantes et étudiants y compris. Le premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur (ÉGES) de mai 2017 a permis de nous élever au-dessus de ce système qui envisage l’éducation strictement en termes économiques, la marchandisation de l’éducation, et de nous poser un instant pour revenir à la base de la mission fondamentale de l’enseignement supérieur. Le comité école et société de la FNEEQ a fait une synthèse de ces échanges dans un outil interactif appelé la «pieuvre de l’économie du savoir» (accessible en ligne sur le site des ÉGES).