Les médecins sont fâchés. Les propriétaires de petites et moyennes entreprises sont outrés. La réforme de la fiscalité fédérale est loin de faire l’unanimité. Sans surprise, les groupes qui voient leurs privilèges s’éroder sont ceux qui sont le plus mobilisés et dont on entend le plus les voix. Mais leurs voix puissantes sont-elles justes pour autant? Il y a quelques jours, Peter Dietsch, un économiste et philosophe qui enseigne à l’Université de Montréal, a publié un rapport qui propose un point de vue intéressant pour évaluer la réforme. Son objectif est d’analyser la réforme d’un point de vue éthique. Il part d’abord du principe qu’un régime fiscal juste devrait respecter les principes d’équité horizontale (les personnes ayant des revenus équivalents avant impôt devraient avoir un revenu après impôt similaire) et verticale (les personnes ayant un revenu plus élevé devraient payer plus d’impôt, en proportion de leur revenu et de manière absolue).
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