En France, l’interculturalité est une notion encore floue provenant pour l’essentiel d’expériences pédagogiques menées depuis les années 1980 pour faciliter la socialisation et la scolarisation des enfants des communautés d’immigrés. Cela «a trait à une double appartenance culturelle où se joue tant la complexité de leurs origines, liée à la migration, aux fantasmes des racines et aux fantômes de l’histoire généalogique, que le rapport socio-historique de la France à ses colonisés qui détermine les représentations collectives», précise la chargée de cours au Département de sociologie Sophie Hamisultane, dans son récent ouvrage Trouble dans l’interculturalité, issu de sa thèse de doctorat. La chercheuse s’est penchée en particulier sur le mal-être des descendants de migrants, bien souvent déchirés entre les exigences de leur culture traditionnelle transmise par leurs parents et les valeurs prônées par la société occidentale telles que l’autonomie, l’indépendance et l’individualisme, peut-on lire sur Atualités UQAM.