MONTRÉAL, le 21 nov. 2016 /CNW Telbec/ – Les chargées et chargés de cours de l’UQAM vont célébrer leur Journée nationale, le mardi 22 novembre, dans des circonstances déplorables.
En effet, la direction de l’Université du Québec à Montréal ne veut plus se prêter au jeu de la négociation avec ses chargées et chargés de cours. Elle a déposé son offre finale à la table de négociation mardi dernier. Une offre qui ressemble étrangement à l’offre globale (mais partielle) de septembre, avec quelques phrases mieux écrites et trois petites peanuts en plus.
Des augmentations salariales en deçà de celles offertes aux profs et aux employées et aux employés de soutien alors que nous sommes les personnes chargées de cours à peu près les moins bien payées de l’ensemble des universités francophones québécoises. Des offres normatives qui répondent par la négative à nos principales revendications sur les exigences de qualification pour l’enseignement (EQE), la clause réserve, la stabilisation de l’emploi et les environnements numériques d’apprentissage.
L’offre finale maintient, somme toute, les membres de ce corps enseignant dans la précarité et sur un siège éjectable. Ces offres ne changeront rien pour la moitié des membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM qui gagnent moins de 20 000 $ par année.
Tout comme en septembre, la réponse appartient aux chargées et chargés de cours. Leurs comités exécutif et de négociation recommanderont le rejet de cette offre finale le vendredi 25 novembre en Assemblée générale. Un rejet qui pourrait mener à l’adoption de moyens de pression dont une banque de cinq jours de grève à utiliser en temps opportun.
En attendant, le mardi 22 novembre, les personnes chargées de cours porteront un toast à leur santé. À partir de 12h30, à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin, des collègues prendront la parole et ils auront l’occasion de participer ou d’assister à une chorale de chargées et de chargés de cours sur une adaptation de Tout va très bien Madame la marquise.
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) représente, depuis 1978, les quelque 2300 membres de ce corps enseignant. Il s’agit du plus vieux syndicat de personnes précaires au Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.