Comme prévu, l’appel lancé en août pour la phase de 2 de la Stratégie de partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) pour 2014-2015 rencontre d’importantes difficultés en raison de son orientation ciblée sur la Stabilité résidentielle avec accompagnement (SRA) et des nombreuses exclusions : les immobilisations, la prévention et certaines populations, selon le coordonnateur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes, Pierre Gaudreau. De la somme résiduelle de 3,2 millions$, il reste toujours un important montant, environ 2 millions$. Cette somme sera impossible à utiliser en aussi peu de temps.
Cet appel ciblé sur la SRA posait dès le départ, outre son échéance impossible de moins de 6 mois, un problème pour la suite de la SPLI pour 2015-2019. Aligner 3,2 millions sur la SPLI sur 6 mois représenterait plus de 6,4 millions$ (1) en montant annualisé, sur un budget global de 7, 8 millions$, soit 82% du budget. Qu’arriverait-il alors de toutes les différentes interventions actuellement soutenues par la SPLI, plus de 90 intervenantes et intervenants œuvrant auprès de 25 000 personnes dans plus de 50 organismes? Qu’arriverait-il des besoins en immobilisation, installations des organismes et contribution à des projets de logements sociaux?
(1) Comme les projets SRA prévoient pour plusieurs des Suppléments au loyer, ces coûts s’ajoutent lors que des ententes sont signées avec des propriétaires, des coûts croissants par surcroit.
Des millions à ne pas perdre!
Alors que l’Agence de la santé se prépare à moins de 150 jours du 31 mars à relancer un appel pour des projets SPLI/SRA à mener d’ici cette échéance, il apparait encore plus que la meilleure utilisation de cette somme est le report de celle-ci pour un appel global pour la SPLI 2015-2019. Le RAPSIM a réitéré cette position tant auprès de l’Agence, du MSSS que de la ministre Charlebois, recevant de Québec une bonne écoute.
Oui les besoins sont grands dans la rue, dans les ressources et utiliser tout l’argent disponible est incontournable. Un appel global où toute les formes d’interventions, pour réduire et prévenir l’itinérance, de même que les différentes immobilisations nécessaires permettra de le faire. Le report des sommes résiduelles a déjà été fait dans le passé dans la gestion du programme fédéral et des reports de crédits ont toujours cours, pour différents programmes et investissements fédéraux.
Pour le suivi de l’appel de projets, le conseil d’administration du RAPSIM a aussi réitéré à l’Agence la nécessité que les travaux sur la SPLI continuent de se faire dans le cadre des mécanismes qui ont fait le succès de ce programme à Montréal, avec le Plan communautaire, adopté par les partenaires au Comité de liaison en itinérance, et le travail du comité d’analyse.
Logements sociaux
IPAC-IPLI et la SPLI, avec un rôle d’appui dans le montage financier de projets AccèsLogis, ont contribué à la réalisation de plus de 900 logements sociaux avec soutien communautaire, réalisés tant par les grands refuges, des OSBL de logement, des centres de jour, des ressources d’hébergement pour hommes, femmes et jeunes, des ressources en toxicomanie ou en santé mentale que par d’autres organismes: La Mission Bon Accueil, la Rue des femmes, la Maison Marguerite, le Réseau Habitations Femmes, L’Avenue, l’Auberge communautaire du Sud-ouest, Dianova, les Jardins du Y, Chambreclerc et plusieurs autres.
Installations
Plusieurs organismes ont amélioré ou relocalisé leur installation et augmenté les services qu’ils offrent. L’itinéraire, CACTUS, Diners St-Louis, la Maison du Père, Méta d’Âme, MultiCaf, CAP St-Barnabé, Pas de la rue, GIT, Dopamine, le Sac à dos et de nombreux autres, etc.