L’internationalisation de l’éducation, ou l’envers d’un buzzword à la mode
Il se tient cette semaine un colloque autour de «l’internationalisation» de l’enseignement, un «buzzword» à la mode et a priori sympathique. On présente toujours ce phénomène comme relevant d’une dynamique d’ouverture à l’international dont on constaterait l’apparition spontanée, sans qu’on ne sache trop pourquoi, dans d’autres pays, et à laquelle il conviendrait de s’adapter pour ne pas être en retard sur les autres. Or, dans les faits, l’internationalisation participe plutôt d’un projet politique, poussé notamment par les grandes institutions économiques internationales, et visant à transformer les pratiques d’enseignement pour créer un «nouvel espace mondial de l’enseignement supérieur», le tout pour des motivations économiques.