En 1997, le Québec se dote d’un régime hybride (public-privé) d’assurance médicaments, qui assure à l’ensemble de la population québécoise un accès à une couverture d’assurance pour les médicaments d’ordonnance. Alternative à la mise en place d’un régime public universel, le régime hybride est néanmoins considéré à l’époque comme une importante avancée. On vise alors à permettre un meilleur accès aux médicaments sans entraîner de hausse importante des dépenses publiques. Vingt ans plus tard, le temps est venu d’évaluer les résultats du régime hybride québécois et de déterminer si le Québec devrait plutôt migrer vers une couverture publique universelle des médicaments d’ordonnance. Dans cette note socioéconomique de l’IRIS, nous examinons les origines du régime québécois et évaluons ses effets à la lumière de trois objectifs majeurs de tout système d’assurance médicaments: l’accessibilité aux médicaments, l’équité financière et la pérennité du système en termes de coûts.