Les ventes de livres neufs au Québec sont à leur plus haut niveau depuis dix ans. À peu près tous les indicateurs sont au vert… sauf celui des livres numériques, dont les ventes ont reculé entre 2022 et 2023, rapporte La Presse. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Le repli, ou en tout cas un certain plafonnement des ventes de livres numériques, est une bonne nouvelle si on ne considère le numérique que comme une menace pour les industries culturelles québécoises. On peut le penser : les géants étrangers de la musique et de la vidéo ont provoqué une dégringolade des revenus de nombreux artistes et créateurs d’ici. Ces plateformes privilégient les produits de divertissement américains ou anglophones. Cela amplifie l’effet de dumping culturel qu’on constatait déjà il y a 40 ans, à la télé, au cinéma et à la radio. Selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, il s’est vendu 6,5 % moins de livres numériques par les entrepôts et les agrégateurs québécois en 2023 qu’en 2022.
• La Grande Bibliothèque pourrait s’agrandir même sans le terrain voisin, dit Lacombe.