Recruter sans discriminer : certaines questions ne doivent pas être posées


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Les pratiques discriminatoires en embauche sont malheureusement encore très répandues au Québec, que ce soit dans les formulaires d’embauche, les entrevues ou les tests de préembauche. C’est pourquoi la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, appuyée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, lance une campagne d’information et de sensibilisation à travers le Québec : Recruter sans discriminer. Cette campagne vise à mieux faire connaître les droits et les obligations tant des employeurs que des personnes qui se cherchent un emploi.

Lors du processus de recrutement et d’embauche, une multitude de questions sont posées par un employeur aux candidats potentiels. Il veut en savoir le plus possible sur le candidat ou la candidate pour s’assurer d’une adéquation avec l’équipe et le poste. Dans ce processus, le cadre légal est encore souvent occulté. 

Des questions que l’on aurait crues disparues depuis longtemps et qui sont proscrites légalement sont encore malheureusement présentes.

Pensez-vous avoir bientôt des enfants ? Prenez-vous des médicaments ? Lesquels ? Avez-vous déjà pris un congé de maladie ? Pour quel motif ? Avez-vous souffert d’un épuisement professionnel ? Ça nous intrigue : vous vous appelez Ben Saïd, mais vous n’avez pas d’accent, vous venez d’où ?

Les questions de ce type sont interdites, qu’elles soient posées pour s’informer de la disponibilité potentielle ou simplement pour briser la glace. En effet, elles font référence à l’un des 14 motifs de discrimination énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne, notre loi fondamentale au Québec.

Il est interdit de poser des questions sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge (sauf dans la mesure prévue par la loi), la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. Il existe des exceptions, mais l’employeur doit démontrer que les questions sont vraiment nécessaires pour évaluer les qualités ou aptitudes requises par l’emploi.

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