Alors que les candidat-e-s aux élections provinciales vivaient leur dernière soirée de campagne dimanche dernier, la journée de travail s’étirait à Ottawa où le gouvernement de Justin Trudeau tentait in extremis de conclure un accord commercial avec l’administration Trump et le Mexique.
En fin de soirée, le premier ministre est sorti pour annoncer qu’un accord avait finalement été signé et annonçant que celui-ci était « bon pour le Canada ».
Il devait faire référence surtout aux travailleurs de l’industrie automobile ontarienne plutôt qu’aux 220 000 familles canadiennes, dont plus de la moitié est au Québec, qui dépendent de l’industrie laitière.
En effet, les craintes des producteurs laitiers québécois se sont malheureusement concrétisées avec cet accord qui ouvre plus de 3% du marché du secteur laitier aux Américains, assouplissant ainsi le système de protection des éleveurs et producteurs de lait.
Les analystes ont qualifié cet accord, négocié et conclu dans la plus grande opacité sous la menace d’un ultimatum américain, de « pareil que l’ALENA, mais avec plus de concessions canadiennes ».
À un an des élections fédérales, Justin Trudeau a choisi de prendre le pari de sauver les appuis qui lui restent en Ontario, sacrifiant ainsi une portion du Québec qui avait déjà cessé de le supporter après le dossier du pipeline de Transmountain. Reste à voir si cela lui fera mal aux urnes. Après tout, un an représente presque une éternité en politique.
D’ici là, si vous désirez supporter les producteurs laitiers canadiens, assurez-vous d’acheter des produits qui présentent le logo des producteurs laitiers canadiens (une petite vache bleue). En plus, vous éviterez ainsi d’ingérer les hormones qui se retrouvent dans les produits américains!