Le gouvernement du Québec doit réduire la part de l’enseignement en anglais dans les cégeps et universités pour que 85 % des étudiants suivent leurs cours en français, selon le commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil. Sans quoi, « les tendances défavorables » au maintien de la langue risquent de s’accentuer, a-t-il dit, mercredi. Le commissaire a rendu public en matinée son plus récent rapport sur l’avenir de la langue française. Le document, intitulé Comprendre le recul, inverser les tendances, se veut une réponse aux données rendues publiques par l’Office québécois de la langue française, l’an dernier. Il contient huit recommandations, rapporte Le Devoir. Selon M. Dubreuil, la proportion actuelle d’étudiants suivant des cours en anglais au cégep ou à l’université (22,4 %) est « trop élevée ». Réduire graduellement la fréquentation de cours en anglais dans le réseau de l’enseignement supérieur « permettrait d’assurer la prédominance du français dans l’enseignement supérieur, y compris à Montréal, tout en reconnaissant l’importance d’accorder à l’anglais un espace raisonnable ».