La violence conjugale continue de faire des ravages au Québec. Alors que l’année 2024 n’a pas encore touché à sa fin, ce sont déjà 20 femmes qui ont perdu la vie aux mains de leurs conjoints ou ex-conjoints, comparativement à 15 en 2023. Ce bilan alarmant est une sirène qui sonne pour la mise en place d’actions concrètes et efficaces, notamment pour protéger les victimes de la précarité salariale. Leur octroyer jusqu’à 10 jours d’absence rémunérés constituerait un geste fort en ce sens, mais le gouvernement du Québec trouve encore des excuses pour maintenir le statu quo. Malgré les revendications de plusieurs acteurs sociaux et syndicaux appuyés des partis d’opposition, la Loi sur les normes du travail au Québec n’accorde que deux jours de congé payé aux travailleurs pour différents motifs (maladie et responsabilité familiale), ce qui n’en laisse pas réellement pour une victime de violence conjugale. C’est à l’évidence insuffisant pour offrir aux victimes (et à leurs enfants!) le temps requis pour aller chercher l’aide nécessaire, écrit un collectif de signataires syndicaux dans les pages du Journal de Montréal.
• 6 décembre 1989 : 35 ans après la tragédie, le combat doit continuer.