Pourquoi les grèves sont-elles en hausse au Québec?


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Lockout au port de Montréal, débrayages surprises à la SAQ, grève à Postes Canada : les conflits de travail ne cessent de faire les manchettes au Québec. D’un secteur à l’autre, les travailleurs entrent en grève — ou menacent de le faire —, espérant améliorer leur rémunération et leurs conditions de travail. Comment expliquer cette résurgence des conflits de travail ? Décryptage. « On voit un accroissement assez énorme des conflits de travail depuis la fin de la pandémie et une explosion des chiffres en 2023 avec la grande grève du secteur public », fait remarquer d’emblée Jean-Philippe Warren, sociologue à l’Université Concordia. Depuis une vingtaine d’années, la moyenne d’heures de travail perdues en grèves ou en lockout au Québec ne dépassait presque jamais le cap des 50 000 heures par mois. L’an dernier, ce chiffre a été multiplié par quatre, pour atteindre près de 225 000 heures, d’après les données obtenues par Le Devoir auprès de Statistique Canada.