En moins de 100 jours, Donald Trump et son gouvernement ont charcuté l’État fédéral, désorienté l’économie mondiale, anémié l’aide internationale américaine, tenu tête à des décisions judiciaires, supprimé le département de l’Éducation, traqué la contestation sur les campus et rudoyé tout ce qui sentait de près ou de loin le wokisme— entre autres. Pendant ce temps, le Parti démocrate semble en période d’hibernation prolongée. « Je vois difficilement ce que les démocrates pourraient faire de concret, à part essayer de gagner des élections », résume pour Le Devoir Christophe Roy-Cloutier, chargé de cours et directeur adjoint de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand. « Ils n’ont pas les leviers du pouvoir présentement à Washington. Ils peuvent poser des actions symboliques ou tenir des rassemblements, mais les démocrates sont dans une position pour le moins inconfortable dans le contexte actuel. »