La Presse a publié récemment une série de trois articles sur la surprotection des enfants à l’école, reflétant la culture du sécuritarisme qui s’est peu à peu instaurée dans notre société. Un dossier de deux articles, publié le 25 novembre, rapporte un déclin dans l’autonomie des enfants : de moins en moins capables de lacer leurs souliers, de peler une banane, de tenir un crayon, de persévérer dans une tâche. Force est d’admettre que nos jeunes souffrent. Leur santé mentale périclite. Leurs comportements révèlent de graves lacunes sur le plan socioaffectif. Pourtant, nous ne nous sommes jamais autant préoccupés de leur bien-être, de leur sécurité, de leurs besoins. Se pourrait-il, dès lors, que les solutions vers lesquelles nous nous tournons souvent contribuent à exacerber leurs problèmes plutôt qu’à les résoudre ? Voilà ce qui me fascine de l’éducation actuelle : là où un cadre structurant devrait être offert aux élèves, nous les laissons errer ; là où ils bénéficieraient d’une plus grande liberté, nous les étouffons par excès de bienveillance, soutient la chargée de cours Pascale Bourgeois dans un texte publié dans La Presse.