Les murs dans le monde, en réponse aux nouvelles peurs, commente Elisabeth Vallet


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Si l’idée d’ériger un mur ou une clôture entre des pays est aussi ancienne que les concepts de nation et de frontière, l’Europe et le monde occidental ont un peu vite cru que la fin de la guerre froide et l’effondrement du mur de Berlin, en 1989, allaient signifier la disparition des séparations entre les peuples. Près de trente ans plus tard, le nombre de murs et de clôtures a explosé un peu partout sur la planète. «On compte aujourd’hui soixante-dix à soixante-quinze murs construits ou annoncés dans le monde, les murs existants s’étalant sur environ 40 000 kilomètres», soit autant que la circonférence de la Terre, affirme Elisabeth Vallet, politologue et chargé e cours à l’UQAM. C’est cette estimation haute qui a frappé les esprits ces dernières années, peut-on lire dans un texte du journal Le Monde. Ruby Bridges est l’une des premières enfants afro-américaines à défier la ségrégation à La Nouvelle-Orléans en intégrant une école pour Blancs dans les années 1960. Élisabeth Vallet a décortiqué cette histoire, à Plus on est de fous, plus on lit!, à la suite de la lecture de la BD Ruby tête haute, d’Irène Cohen-Janca.