Monique Hamel a mis fin à ses jours après un douloureux combat

Notre collègue Monique Hamel, chargée de cours en pédagogie du théâtre à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM de 1994 à 2016, a mis volontairement fin à ses jours le 2 février 2017. Par ce court texte, je désire rendre un hommage à mon amie Monique qui était aussi active en recherche et a publié de nombreux textes spécialisés dont un intitulé La question du «réel et son double» dans les créations théâtrales au secondaire qui paraîtra dans la revue Recherches théâtrales au Canada au printemps 2018. Monique a présenté plusieurs communications, dont sa dernière intitulée La création théâtrale au secondaire: un défi pédagogique a été présentée au 84^e congrès de l’ACFAS en 2016.

J’ai connu Monique dans mes fonctions d’agente de relations de travail au SCCUQ en l’aidant un peu dans ses différents déboires administratifs à l’UQAM et en lui négociant des accommodements particuliers. J’étais complètement abasourdie d’apprendre par Monique que nos étudiantes, étudiants ont droit aux accommodements dus à leur condition physique ou mentale, mais qu’aucun accommodement n’est prévu pour les personnes chargées de cours. La vie à Monique était très difficile, elle a livré un combat quotidien contre la douleur, contre l’isolement, contre l’incompréhension et l’indifférence. Femme courageuse et combative, elle a décidé d’arrêter sa vie. Je lui porte toute mon admiration pour son courage et son douloureux combat. Je vous invite à lire attentivement son dernier texte intitulé Mourir dans la dignité… à l’étranger qui explique sa situation, son combat, sa colère et son choix d’arrêter de vivre.

Monique Hamel était détentrice d’un brevet d’enseignement en art dramatique, d’une maîtrise en création théâtrale et d’un doctorat en études et pratiques des arts. Elle avait obtenu une bourse de perfectionnement du SCCUQ pour la rédaction de sa thèse. Elle a aussi enseigné l’art dramatique au préscolaire, au primaire et au secondaire pendant douze ans et a donné plusieurs stages de perfectionnement aux enseignants.

Yvette Podkhlebnik, vice-présidente aux affaires universitaires du SCCUQ