Les deux syndicats d’enseignants de l’UQAM, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM et le syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM s’étonnent que certains membres du corps enseignant aient reçu un courriel de Mme Dolores Otero, directrice du Centre des services d’accueil et de soutien socioéconomique les informant que le «Service de l’accueil et de soutien des étudiants en situation de handicap n’a ni la structure ni les espaces disponibles […] pour mettre en place les modalités de passation de plus de 1 500 examens gérés dans sa totalité par le service».
Par conséquent, le Centre des services d’accueil et de soutien socioéconomique invite les enseignantes et enseignants à poursuivre l’aménagement qui a été mis en place pour les examens de mi-trimestre. Autrement dit, ce Service invite les personnes chargées de cours et les professeur-e-s à assumer l’organisation et la passation des examens de fin de session des étudiants en situation de handicap, et ceci en dépit de la fin de la grève des étudiants du SÉTUE.
Les Syndicats sont sensibles aux besoins d’accommodement pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap. Toutefois, les Syndicats s’insurgent contre le fait qu’en dépit du retour au travail des auxiliaires d’enseignement, l’Université nous demande une fois de plus d’assumer des tâches normalement dévolues aux syndiqués du SÉTUE. Non seulement, il en résulte une surcharge de travail pour les enseignantes et les enseignants, mais qui plus est, il nous semble que cette nouvelle façon de faire à l’occasion de la grève du SETUE change les pratiques de l’Université. En effet, ce changement dans les conditions de travail des enseignantes et enseignants est d’autant plus inquiétant que le Service affirme vouloir maintenir la mise en place des examens en classe pour les étudiantes et étudiants en situation de handicap. Cette inquiétude est renforcée par le fait que l’Université envisage de réviser les règles d’attribution des auxiliaires d’enseignement comme mesure d’économie budgétaire.
Les Syndicats désirent rappeler aux enseignantes et enseignants que les mesures d’accommodement incombent à l’Université et non aux enseignantes et aux enseignants. C’est pour cette raison que l’Université dispose d’un Service de l’accueil et de soutien des étudiants en situation de handicap et que ce service a pour mission de «faciliter leur intégration à la communauté universitaire ou les assister et les soutenir dans la résolution de problèmes particuliers en lien avec les limitations entraînées par leur déficience». Il ne revient donc pas aux enseignantes et enseignants de remplir la mission de ce Service. Toutefois, les Syndicats comprendraient que dans la situation exceptionnelle qui prévaut cette session, des enseignantes et des enseignants acceptent d’accommoder les étudiantes et étudiants. Dans cette perspective, nous recommandons à ces enseignantes et enseignants de faire part à leur Syndicat des heures supplémentaires occasionnées par ces mesures d’accommodement.