Face aux menaces de tarifs de Donald Trump contre le Canada, ce dernier doit y aller « œil pour œil, dent pour dent » et ne pas se mettre en position de faiblesse face à lui, en évitant de répondre à chacune de ses affirmations « farfelues », plaide la présidente de la FTQ, Magali Picard. À l’occasion de sa traditionnelle conférence de début d’année, la présidente de la FTQ a fait état de la crainte de ses grands syndicats affiliés et de leurs membres face aux menaces de tarifs de 25 % lancées par le président désigné des États-Unis, rapporte La Presse canadienne. Des emplois sont en jeu. Les Métallos, Unifor et les Teamsters, tous de grands affiliés de la FTQ, seraient particulièrement touchés par ces éventuels tarifs américains, puisqu’ils sont très présents dans les mines, la métallurgie, le bois, la forêt et le transport. « Faut lui faire mal ; il veut nous faire mal ; il veut nous impressionner » en jouant à « ce jeu dangereux », s’est exclamée Mme Picard. Elle note que, comme syndicaliste, « il faut toujours bien analyser avec qui on négocie ». Et avec Donald Trump, c’est l’exercice du rapport de forces qui marche, soutient-elle.