L’innovation en recherche universitaire : austérité et arrimage aux intérêts du secteur privé
Le financement de la recherche universitaire publique n’a pas échappé aux mesures d’austérité. Les organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux, soit respectivement les Conseils de recherches du Canada et les Fonds de recherche du Québec, ont subi d’importantes réductions de financement au cours des dix dernières années. Toutefois, si les mesures d’austérité ont eu des impacts de taille tant au fédéral qu’au provincial quant à la capacité des organismes subventionnaires à soutenir la recherche universitaire, ces mesures ont également entraîné une série de transformations du fonctionnement de ces organismes. Ces changements ont eu pour objectif de prioriser le financement de la recherche ayant un potentiel élevé d’applications concrètes. Or, de telles applications profitent majoritairement aux entreprises privées. La présente étude de L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) entend faire un tour d’horizon des effets de l’austérité des dix dernières années sur les organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux et montrer comment la réduction de leur financement a transformé leurs activités afin qu’elles soutiennent davantage la recherche pouvant bénéficier au secteur privé.