Les parachutes dorés et hausses salariales de l’Assemblée nationale


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Depuis 2007, près de 15 millions de dollars ont été versés aux députés de l’Assemblée nationale en paiement d’allocations de transition. Ce montant serait suffisant pour sauver les six organismes d’éducation populaire regroupés dans le réseau InterCEP qui risquent de fermer leurs portes dans trois mois. Le PLQ envisage maintenant de déposer un projet de loi visant à abolir les indemnités de départ, et cela, même s’il a voté contre un projet de loi semblable présenté par le PQ en 2013. Il envisage du même coup à hausser le salaire des députés de 14%, une hausse qui pourrait atteindre 41 % pour le premier ministre. Pour sa part, le président du Conseil du trésor offre une hausse de 0,6 % par année aux travailleuses et travailleurs de l’État, peut-on lire sur le site de Refusons l’austérité.

Mise en place en 1982, l’«allocation de transition» est versée à tout député à la suite d’une défaite électorale, d’une démission ou de sa décision de ne pas se représenter. L’objectif de cette allocation est d’offrir un filet de sécurité financière avant de retourner à la vie privée. Yves Bolduc a décidé de s’en prévaloir lors de son récent départ. Entre 2006 et 2012, Pauline Marois, Philippe Couillard, Mario Dumont, François Legault et Jean Charest ont profité d’une allocation de transition variant entre 125 000$ et 175 000$. Pourtant, un député peut refuser l’allocation, tel que ce fut le cas de la péquiste Élaine Zakaïb et du caquiste Christian Dubé lors de leur démission en 2014.