Alors que la pauvreté ne cesse de gagner du terrain au Québec, il faut s’attaquer à ses causes, plaide Rosalie Dupont, coordonnatrice de la Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie (TACAE). Or, les mesures gouvernementales sont loin d’être suffisantes pour y arriver, a-t-elle expliqué au balado Prendre les devants, animé par le président de la CSQ, Éric Gingras. Depuis la pandémie, et avec la flambée des prix, la pauvreté a fait un bond au Québec. Ainsi, les personnes les plus vulnérables sont encore plus précaires qu’avant, a constaté Rosalie Dupont. Les travailleuses et les travailleurs sont aussi de plus en plus nombreux à avoir du mal à joindre les deux bouts. En fait, selon les chiffres rapportés par la coordonnatrice du TACAE, sur dix personnes en situation de pauvreté, quatre occupent un emploi : « La plupart d’entre elles travaillent à temps plein. À cause de salaires trop faibles, de mauvaises conditions de travail, elles ne sont plus capables de subvenir à leurs besoins. Une personne doit travailler 47 heures par semaine au salaire minimum si elle veut sortir la tête hors de l’eau et gagner au-delà du seuil de pauvreté, a-t-elle poursuivi. Même les personnes gagnant 22 $, 23 $ ou 24 $ l’heure vont se retrouver sous le seuil de pauvreté, même si elles travaillent à temps plein », a-t-elle expliqué.