«Enfin.» Le mot est prononcé — soupiré, presque — par Léa Clermont-Dion, l’une des instigatrices de la déclaration #EtMaintenant en soutien aux victimes de violences sexuelles. Il résume bien son sentiment cinq mois après l’affaire Weinstein, qui a déclenché une vague de dénonciations publiques d’agressions de toutes sortes rassemblées sous le mouvement #MoiAussi (#MeToo). Sandrine Ricci voit néanmoins un «build-up», quelque chose de très ancré dans l’histoire dans ce mouvement qu’elle qualifie aussi de révolte. «On ne part pas de zéro, assure cette chargée de cours en sociologie. Il y avait des signes avant-coureurs, il y en a depuis des décennies, et il ne faut pas oublier l’histoire dans laquelle le mouvement s’inscrit», commente-t-elle pour Le Devoir.