Voici la lettre d’appui aux étudiantes et étudiants menacés d’expulsion qu’a fait parvenir la CSN et la FNEEQ au recteur de l’UQAM, Robert Proulx, vendredi matin.
L’université est un lieu démocratique qui incarne l’ouverture et le dialogue. Depuis toujours, l’université évolue et se développe grâce à la libre circulation du savoir et des idées, dans le respect des différences et la collégialité. Dans cette perspective, nous sommes très inquiets du climat qui s’installe à l’UQAM.
Nous tenons, notamment, à dénoncer l’attitude répressive de l’administration uqamienne qui menace d’expulsion 9 étudiantes et étudiants. Six d’entre eux risquent une suspension d’une durée d’un an et les trois autres font face à une expulsion définitive de l’université. L’approche punitive adoptée par l’université est en réelle contradiction avec l’esprit qui doit régner dans une institution universitaire. Qui plus est, les garanties procédurales assurant un processus équitable et le droit d’être entendu et de se défendre ne semblent pas respectés.
Il serait préférable, selon nous, de faire d’abord une enquête sérieuse et indépendante et de suivre les étapes et les règles et procédures avant toute expulsion, ce qui ne semble pas être le cas ici. Enfin, la dérive répressive dans laquelle l’administration semble vouloir être juge et partie nous apparait dangereuse et en complète rupture avec la tradition universitaire.
Véronique De Sève
Vice-présidente
Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Sylvain Marois
Vice-président, regroupement université
Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)