Il va sans dire qu’il est essentiel de donner aux banques alimentaires et aux autres organismes de bienfaisance, car il faut une réponse immédiate aux besoins urgents des personnes démunies, de plus en plus nombreuses au Québec. Néanmoins, il convient de se demander pourquoi la charité joue un si grand rôle dans une société riche comme la nôtre. L’État ne devrait-il pas s’occuper davantage des gens dans le besoin ? Bien sûr, répondront les porte-parole des diverses œuvres caritatives, tout en ajoutant avec conviction que, puisque l’État n’a pas les moyens d’éliminer la pauvreté, il n’y a d’autre option que de s’en remettre à la charité privée. Compter sur la charité et le bon vouloir de la sphère privée pour atténuer la pauvreté relève de l’utopie. La charité perpétue les inégalités, car elle ne menace en rien la richesse des riches et ne diminue en rien la pauvreté des pauvres. Elle force les démunis à dépendre des banques alimentaires et autres organismes de bienfaisance. En somme, la charité pérennise la pauvreté. Un texte d’opinion publié dans Le Devoir.
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• Les coops d’habitation s’adaptent à la crise du logement.