Le recours aux dispositions de dérogation des chartes par le gouvernement dénote une banalisation inquiétante des chartes et des droits de la personne au Québec, estiment la Ligue des droits et libertés (LDL), dans un texte publié dans La Presse. Chaque année, la Journée internationale des droits de l’homme du 10 décembre commémore l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). À travers le monde, cette journée est un moment privilégié pour faire le bilan des avancées en matière de droits de la personne et des obstacles qui continuent d’entraver leur exercice. Dans ce contexte, la LDL rappelle au gouvernement québécois l’importance de la DUDH et ses obligations, découlant du droit international, de respecter et de renforcer le régime québécois de protection des droits de la personne. Elle dénonce l’utilisation croissante des dispositions de dérogation prévues aux chartes et met en garde contre les discours – sur la souveraineté parlementaire, la laïcité, les droits collectifs et les valeurs québécoises – qui servent trop souvent de prétexte pour justifier des violations de droits.
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