Au cours des trois dernières décennies, la philanthropie a connu d’importants développements. Elle s’est notamment transformée sous l’effet de fondations privées qui, sous l’influence de modèles étasuniens, expérimentent une nouvelle approche de la lutte à la pauvreté en partenariat avec des acteurs publics et communautaires. Au Québec, le fer de lance de ces nouvelles approches est la Fondation Lucie et André Chagnon (FLAC). C’est en 2007 que cette fondation suscite la controverse alors qu’elle signait ses premières ententes de partenariats encadrés par des projets de loi du gouvernement québécois. Depuis, le rôle de la FLAC et de la philanthropie se retrouve au cœur d’une multitude de débats soulevant des enjeux de fiscalité, de démocratie et d’autonomie de l’action communautaire. Quel portrait pouvons-nous dresser de la Fondation Lucie et André Chagnon ? Quelle place occupe cette fondation dans ce secteur en émergence qu’est celui de la philanthropie au Québec? Participe-t-elle ou contribue-t-elle au retrait de l’État des affaires sociales? Et quel est l’impact de son soutien sur l’action communautaire? C’est à ces questions que cette note socioéconomique de l’IRIS entend répondre.